Le président chinois Xi Jinping est arrivé dimanche en Suisse pour entamer une visite d'Etat. Durant cette visite, M. Xi participera également au Forum économique mondial de Davos. Lors d'une interview exclusive accordée à RCI, l'ancien Ambassadeur de Chine en Suisse, Cai Fangbai, affirme que cette visite permettra de porter la relation sino-suisse à un nouveau palier. Dans le contexte actuel caractérisé par la morosité de l'économie mondiale, le président Xi continuera à apporter la sagesse chinoise au monde lors de la réunion annuelle de Davos.

En 1950, la Suisse a été l'un des premiers pays occidentaux à reconnaître la République populaire de Chine et à établir des relations diplomatiques avec elle. Depuis lors, Beijing et Berne entretiennent des échanges et une coopération de longue date. Selon Cai Fangbai, la relation sino-suisse continue encore de se développer. Avec ce déplacement du président Xi, les chefs d'Etat des deux pays ont réalisé plusieurs visites en l'espace d'un an. Ceci montre que leur relation bilatérale bénéficie de belles perspectives de développement. Selon l'ancien Ambassadeur de Chine en Suisse, si la relation sino-suisse connaît une bonne tendance de développement, c'est parce que la Suisse est pionnière et novatrice dans le développement de ses relations avec la Chine. On l'écoute :

« Quand les autres pays pratiquait l'attentisme quant à l'ouverture de la Chine, la Suisse a établi en 1980 une joint-venture en Chine. C'était la première coentreprise qu'un pays européen a établie en collaboration avec la Chine. Quand les autres pays européens pratiquaient le protectionnisme, la Suisse a reconnu en 2007 le statut d'économie de marché à la Chine. Cette reconnaissance était très significative. La Suisse jouissait toujours d'un rôle de pionnier. Quand les autres pays européens se sont montrés réticents, la Suisse a signé en 2013 un accord de libre-échange avec la Chine. Je tiens à souligner qu'elle est ainsi devenue le premier pays du continent européen à créer une zone de libre-échange avec la Chine. En dépit des pressions américaines, la Suisse est devenue en 2015 un membre fondateur de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures. A l'instar de la Suisse, beaucoup de pays européens sont également devenus membres fondateurs de cette banque créée à l'initiative de la Chine. L'an dernier, la Suisse a créé une autre 'première' dans sa relation avec la Chine. En avril dernier, lors de la visite du président de la Conférence helvétique en Chine, les chefs d'Etat des deux pays ont décidé d'établir un partenariat stratégique innovateur sino-suisse. La Suisse est devenue le premier pays avec lequel la Chine entretient un partenariat avec ce label. Tous ces exemples montrent que si la relation sino-suisse connaît une bonne tendance de développement, c'est parce que la Suisse est pionnière et novatrice dans le développement de ses relations avec la Chine. »

Cette visite du président Xi en Suisse est la première visite d'Etat dans ce pays qu'effectue un président chinois au XXIe siècle. Selon Cai Fangbai, cette visite permettra d'enrichir le partenariat stratégique sino-suisse et de porter la coopération d'amitié entre les deux pays à un autre niveau. On l'écoute :

« Cette visite permettra de porter la relation sino-suisse à un nouveau stade. Dans le contexte actuel, cette visite permettra de combiner la stratégie centrée sur l'innovation de la Chine et les avantages de la Suisse en matière d'innovation, en vue d'enrichir leur partenariat stratégique innovateur. Les deux pays pourront créer des plateformes d'innovation, multiplier les échanges de haut niveau et coopérer dans les domaines de l'innovation, du libre-échange et du développement, en vue d'une coopération réciproquement bénéfique. Celà profitera aux deux pays et à leurs peuples, et contribuera aussi davantage à la coopération entre la Chine et l'Europe, ainsi qu'à la paix, à la stabilité et au développement dans le monde. »

Durant cette visite, le président Xi doit participer le 17 janvier à la réunion annuelle du Forum économique mondial 2017, à l'occasion duquel il prononcera un discours inaugural. Lors du Sommet de Hangzhou du G20, la Chine a présenté des propositions pour rétablir la croissance de l'économie mondiale. Selon Cai Fangbai, lors de son discours à Davos, le président Xi continuera à apporter la sagesse chinoise. On l'écoute :

« Dans son discours, en exposant la façon dont l'économie chinoise se transforme et devient de plus en plus importante, il soulignera qu'il faut innover, mener une réforme structurelle, développer le commerce et promouvoir les investissements, en vue d'un développement de l'économie mondiale. Ceci témoigne de la sagesse chinoise. En ce qui concerne la mondialisation, le président Xi exposera certainement ses visions pour expliquer comment considérer la mondialisation et comment remédier aux problèmes issus de la mondialisation. En somme, il apportera la sagesse chinoise au monde. »