Témoin de l'évolution du Tibet
Quand le chemin de fer Qinghai-Tibet a été mis en service en 2006, Dorje Tseten a été invité à prendre le premier train. En fait, lors de son séjour en Inde, il a plusieurs fois vu dans les médias qu'il était impossible de construire de voie ferrée au Tibet. « Le chemin de fer Qinghai-Tibet a brisé cette fausse idée internationale et apporte beaucoup d'avantages et de confort aux habitants du Tibet », remarque-t-il.
L'évolution du Tibet a dépassé ce que pouvait imaginer Dorje Tseten : « Au cours des 15 dernières années en Chine, le développement et le perfectionnement des infrastructures ont été enthousiasmants, même incroyables, en ce qui concerne les écoles, les hôpitaux, les transports, etc. »
En plus des progrès des infrastructures, le niveau de vie des Tibétains ne cesse de s'améliorer. Aujourd'hui, le Tibet est complètement couvert par les systèmes d'assurance-maladie, d'assurance retraite rurale de nouveau type, et par l'indemnité de subsistance. La province est pionnière à l'échelon national. Dorje Tseten fait partie des bénéficiaires de ces politiques : « La vie est garantie, les dépenses médicales sont remboursées, tout est bien arrangé ».
Par ailleurs, la pratique religieuse est totalement respectée et protégée au Tibet. On peut voir partout, aux quatre coins de la province, des drapeaux de prière, des objets d'art religieux (comme les pierres mani), et des croyants qui marmonnent des soutras un moulin à prière à la main.
« Au début, je craignais que ma pratique religieuse soit limitée, mais mes peurs se sont vite dissipées face à la réalité », dit Dorje Tseten. Aujourd'hui, sa vie est simple : en plus de faire tourner les moulins à prières et regarder la télévision pour connaître les nouvelles à l'intérieur et à l'extérieur du pays, il donne souvent un coup de main dans la boutique que son fils gère et raconte des histoires le soir à sa petite-fille âgée de 11 ans.
« En revenant sur ma terre natale, dans ma patrie, je peux passer les dernières années de ma vie à l'aise et paisiblement. Je me sens heureux », conclut-il.