Le papier produit par Tsering Tobgye a été vendu aux écoles, au bureau des archives et aux temples. Cependant, l'augmentation du coût de revient et la baisse générale du prix du papier tibétain a compliqué les affaires de Tsering Tobgye. On l'écoute.
« Je n'ai pas assez de débouché pour ma production. En effet, c'est un défi général pour les producteurs du papier tibétain. Donc je ne gagne pas beaucoup d'argent et je ne peux pas recruter des personnes. Mais je dis souvent à mes fils qu'ils doivent absolument prendre mon relais et transmettre la technique à leurs descendants.»
C : En fait, beaucoup de jeunes du villages refusent de travailler dans ce métier à cause de la vénénosité du daphné. Des apprentis se sont retirés pendant la période de l'allergie. Malgré tout ça, notre protagoniste insisite sur la méthode traditionnelle de la fabrication.
Tout en sauvegardant l'aspect traditionnel, Tsering Tobgye a su rapporter des nouveauté dans son catalogue. En améliorant la technique de coloration du papier, il a présenté au marché des lanternes faits du papier coloré. Il a d'ailleurs créé une sorte de papier dont on peut écrire sur le recto et le verso. Des papiers à des fleurs et herbes incorporées sont aussi très appréciés par les touristes. Ces nouveautés a permis à la famille de Tsering Tobgye de gagner dix milles de yuan de plus chaque anné.
Dans la vaste région tibétaine, la famille de Tsering Tobgye n'est pas le seul qui persiste à fabriquer le papier tibétain de manière traditionnelle. L'entreprise Caiquan de Lhasa travaille également dans ce métier. Son patron Jampa Tsundhup a invité plusieurs fois Tsering Tobgye à enseigner ses techniques aux ouvriers. Grâce à son intervention et aux nouvelles technologie, l'entreprise Caiquan a pu présenter un catalogue beaucoup plus riche qu'avant à ses clients, de 4 ou 5 produits à une quarantaine. On écoute Dorje Drolma, directrice adjoint de l'entreprise.
« Ici, ce sont des papier tibétains traditionnels. Ils sont tous blanc. De ce papier traditionnel, on a développé le papier écologique. Sa surface ressemble à une couche de cuir d'animal, n'est-ce pas ? Pour ce produit, nous avons le brevet. »
Dans la salle de présentation, Dorje Drolma nous a présenté toutes sortes de nouveaux papiers tibétains. Les uns ont une surface lisse comme la soie, des autres ont des veines comme pierre ou bois, des autres encore ont des motifs de fleur. Comme le papier tibétain résiste aux mites et à l'humidité, l'entreprise prépare en ce moment le papier peint. Parlant de l'avenir de son entreprise, Dorje Drolma nous a confié.
«Notre entreprise est petite. Nous avons présenté la demande de créer un pôle industriel destiné aux producteurs du papier tibétain. Avec ce pôle, on pourra former plus de jeunes et recruter plus de personnes. D'ailleurs on pourra aller plus loins pour chercher des matières premières. »
Toujours selon Dorje Drolma, malgré des difficultés en terme de débouchés et des matières premières, son entreprise est optimiste à la perspective du papier tibétain. Avec plus d'information sur les média, les gens connaissent mieux le papier tibétain. Et La combinaison de la tradition et les nouvelles techniques permettent d'élargir la clientèle.
Tsering Tobgye place lui aussi un grand espoir au papier tibétain. Il a dit :
« Le papier tibétain est un trésor pour moi. Mon père a hérité le technique de la fabrication de mon grand-père. Je l'hérite de lui. Mes fils l'hérite de moi. On va continuer de transmettre ce trésor historique. »
Nous souhaitons également que la technique de fabrication puissent être transmise de génération en génération et que le papier tibétain reste vivant grâce aux héritiers de la technique.