China Radio International
(GMT+08:00) 2005-08-26 16:07:35    
J'aime Pékin, je suis chinoise

cri
F : Le 31 octobre 2004, samedi. Il fait de plus en plus froid à cause d'une pluie d'automne qui n'en finit plus de tomber. Heidemann et ses collègues sont allés à l'Université des Sports de Beijing à 8 heures du matin pour assister aux premiers Jeux Spéciaux de Beijing.

M : Les adolescents de l'école pour enfants retardés de Chongwen sont déjà familiers avec Heidemann. Juste quelques jours auparavant, elle était allée leur faire une démontration d'escrime dans leur école, et leur a promis d'aller les encourager aux Jeux.

F : Actuellement, il y a 1,4 million sportifs et 500 mille bénévoles. Les Jeux Olympiques spéciaux ont pour but d'offrir l'occasion aux enfants et aux adultes retardés de participer à des exercices sportifs, afin qu'ils ressentent de la joie, apprennent une habileté, renforcent leur amitié, et deviennent des citoyens utiles et approuvés par la société.

M : L'Olympiade spéciale de Chine a été fondée en 1985, et compte maintenant 300 mille sportifs « spéciaux ». En 2007, les 12èmes Jeux Olympiques spéciaux aura lieu à Shanghai. C'est aussi la première fois qu'un pays asiatique organisera ces jeux.

F : Lors des 1ers Jeux Spéciaux de Beijing, il y a eu 5 épreuves : l'athlétisme, le basketball, l'haltérophilie, le bowling, et le golf. Plus de 500 sportifs y ont participé. Les sélectionnés de l'école pour enfants retardés de Chongwen a participé à l'épreuve de bowling. Heidemann s'est spécialement déplacée pour leur insuffler du courage. Sur l'aire des Jeux, Heidemann est la personne la plus accueillie. On la demande à qui mieux mieux pour être pris en photo à ses côtés, tout seul ou en groupe, et aussi pour obtenir un autographe bien entendu.

F : « C'est mon nom chinois, Xiaoyue. C'est mon amie chinoise Xiaoyang qui m'a donné ce nom. Mon nom veut dire la lune, c'est en fait parce que le sien signifie soleil. »

M : L'amitié entre Xiaoyue l'Allemande et Xiaoyang la Chinoise a commencé il y a 7 ans à Beijing. Le pays natal de Xiaoyue, Cologne est réputé pour son parfum, et le Grossmünster. L'Eglise de Cologne a quand à elle vu sa construction démarrer en 1248. A ce moment-là, Cologne est la troisième plus grande ville du monde occidental, derrière Paris et Constantinople. Les travaux de l'Eglise fûrent interrompus un long moment, jusqu'en 1880, date à laquelle cette architecture gothique de 161 m de haut fût complètement parachevée.

F : Actuellement cette église, qui n'a pourtant qu'un siècle, est un site très visité par les touristes du monde entier. Mais grâce au tourisme en Orient il y a 8 ans, Xiaoyue s'est passionnée pour le monde chinois. 

« Il y a 8 ans, ma famille et moi avons visité Hong Kong, car un ami néo-zélandais de mes parents habitait là-bas. Il nous a emmené pour visiter quelques villes du sud de la Chine, je me souviens surtout de Shenzhen et Guilin. J'ai adoré. Depuis je me suis toujours intéressée à la culture chinoise. »

M : Peu après, par un heureux hasard, Xiaoyue est allée à Beijing. Le lycée dans lequel est allée Xiaoyue est le lycée No 25 de Beijing. En 1997, Xiaoyue s'y rend pour entreprendre une communication. Le Lycée de NO.25 de Beijing, dont le nom originel est l'école de Yuying, a été fondée par la congrégation américaine du Christianisme en 1864. C'est là qu'on a introduit le plus tôt en Chine les sciences occidentales.

F : Selon le système éducatif allemand, les lycéens qui sont au-delà de la 11ème année peuvent faire leurs études à l'étranger, pendant 3 à 6 mois. Xiaoyue étant profondément attirée par ce lycée empli de saveurs chinoises, elle l'a choisi comme destination.

M : Xiaoyue nous confie qu'elle aime les langues étrangères : en effet elle maîtrise l'anglais, le français et l'espagnol. Elle est donc naturellement confiante de ses dons de linguiste.

F :  « Je suis allée encore une fois à Beijing un an après. A ce moment-là, je n'avais étudié le chinois que deux semaines. Mais je me disait que ce n'était pas un problème, et que je pourrais communiquer avec les gens. Mais à mon arrivée, j'ai réalisé que personne ne parlait l'anglais. Et de ce que les gens me disaient, je ne comprenais rien. »

M : Vivre dans une ville complètement différente, et ne pas pouvoir communiquer avec les autres ... Xiaoyue, qui était joyeuse et ouverte au départ est devenue complètement désorientée.

F :  « J'étais déprimée, et du coup ma famille me manquait terriblement. Je voulais rentrer chez moi. Pendant deux semaines, je n'ai presque pas dit un mot. Ensuite, j'ai commencé à apprendre à parler le chinois ... comme un bébé. Une expérience que je n'avais jamais vécue auparavant. »

M : Xiaoyue s'est toutefois adaptée plutôt rapidement à sa nouvelle vie à Beijing. Elle a habité chez M.Liu Zhiyi, le proviseur du lycée. Elle est à peu près du même âge que Xiaoyang, la fille du proviseur. Ces deux-là sont rapidement devenues les bonnes copines. Et c'est Xiaoyang qui a donné le nom Xiaoyue à notre allemande Briha Heidemann. Outre Xiaoyang, Xiaoyue avait beaucoup d'autres amis à Beijing. Et avec eux, elle a donc appris à parler le chinois avec l'accent très fort de Beijing, même la comptine pleine d'allitérations.

F : Cette expérience à Beijing n'aura durée que trois mois, mais elle restera un souvenir inoubliable dans l'esprit de Xiaoyue.

« Grâce à cette expérience, j'ai appris beaucoup de choses. Parce qu'à cette époque-là, je n'avais que 15 ans, j'étais très jeune. Tout était nouveau et intéressant pour moi, et j'ai vraiment vécu comme une Chinoise. »

M : Vendredi, à 5 heure de l'après-midi, les passants dans les rues se précipitent, ils veulent tous rentrer chez eux au plus tôt pour jouir du weekend. Xiaoyue quant à elle, emballe ses effets, car elle prend l'avion à destination de Shanghai ce soir-là, pour raison professionnelle. Bien qu'elle ne reste qu'une semaine à Shanghai, elle souhaite quand-même trouver du temps pour s'entraîner.

F : « Je ne me lasse jamais de l'escrime. Parce que l'escrime m'enseigne à être maître de moi-même, comment concentrer mon attention et comment rajuster mon état d'esprit. Ça me fait prendre confiance. En plus, l'escrime me donne aussi l'occasion de voyager. »

M : Chaque jour, Xiaoyue doit faire ses devoirs de chinois. S'occuper à la fois de ses entraînements et de ses études n'est pas une chose facile. Elle s'efforce donc de profiter du maximum de temps libre pour étudier, comme dans l'avion par exemple.

F : Actuellement, Heidemann finit ses études sur la culture chinoise à l'Université de Cologne, l'écrivain chinois qu'elle aime le plus est Laoshe, et le sujet qui l'intéresse le plus est l'économie chinoise. Ces affinités avec la Chine, elle ne les perdra jamais.

M : Chers amis ainsi s'achève notre rubrique personnalité sportive, ne bougez pas !

F : Oui ! On se retrouve tout de suite !

(cri)