China Radio International
(GMT+08:00) 2005-08-23 11:29:55    
La partie intérieure de la Chine offre son aide technique au Tibet

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Chacun sait que les conditions naturelles du Tibet situé sur le Plateau du Qinghai, sont très difficiles. Pour promouvoir le développement local économique et social, la Chine offre d'importantes aides au Tibet. Depuis une vingtaine d'années, avec le développement économique de la Chine, le gouvernement central s'évertue à apporter encore plus de soutien financier, humain et matériel au Tibet. Mais ell fournit également une aide technique.

Selon des statistiques incomplètes, rien qu'entre 1994 et 2004, la partie intérieure de la Chine et plusieurs grandes entreprises d'Etat chinoises ont investi graduellement 6,2 milliards de yuans au Tibet. Plus de 3100 projets ont été réalisés. Les transports ont été nettement améliorés, tout comme les secteurs de l'énergie, de la communication, de l'éducation, le système médical et sanitaire, ainsi que les insfrastructures des villes et bourgs. Par ailleurs, plus de 3000 fonctionnaires et spécialistes de l'éducation, de la médecine et de l'aménagement du territoire ont volontiers offert leur service au Tibet pour trois ans.

Au premier semestre de l'année dernière, Ye Ling qui travaillait dans le secteur de l'éducation dans la province du Fujian, au sud-est de la Chine est venu au Tibet. Il occupe désormais le poste de directeur adjoint du bureau admistratif de l'éducation de la préfecture de Nyingchi, au Tibet. Il nous explique son choix : « En dix ans, le Guangdong et le Fujian, (ndlr : deux provinces du sud-est de la Chine qui ont établi un échange avec la préfecture de Nyingchi) ont embelli le bourg de Bayi (ndlr : le siège de l'organe admistratif de la préfecture de Nyingchi) en fournissant du matériel de construction. Mais, maintenant cette région a besoin d'une aide technique et d'hommes de talents. Cette assistance est la plus importante de toutes. Si la préfecture de Nyingchi a reçu beaucoup de matériel de construction, elle est encore en retard au niveau scientifique et technique ainsi qu'au niveau de la force productrice. La construction de beaux immeubles ne remplacera pas les hommes de talents.»

Cette année, Ye Ling a atteint l'un de ses objectifs : envoyer 65 étudiants de la préfecture de Nyingchi suivre une formation gratuite dans les établissements d'enseignement supérieur du Fujian. Un chiffre jamais atteint en une dizaine d'années.

En effet, chaque année, en plus de la formation gratuite proposée aux étudiants tibétains par des établissements chinois d'enseignement supérieur, la Chine met en place un plan d'éducation particulièrement apprécié des Tibétains. A partir de 1985, 1300 élèves tibétains sont sélectionnés par examen, et les meilleurs pourront étudier dans les classes tibétaines des principaux lycées à la partie intérieure de la Chine ou dans une dizaine de lycées tibétains.

Les spécialistes volontaires venus de la partie intérieure de la Chine apportent également au Tibet leurs conceptions modernes. Hu Hongchun, originaire de Wuhan, une ville industrielle située dans le centre de la Chine, travaille dans le district de Nedong depuis trois ans. Selon lui, les infrastructures du Tibet se sont nettement améliorées. Dans les années à venir, l'Etat continuera à accorder au Tibet des aides financières. Le plus important est de transmettre aux simples citoyens du Tibet, une expérience en matière de gestion, des régions développées du pays, en envoyant justement des volontaires au Tibet. Hu Hongchun nous dit son point de vue : « C'est très important de faire des échanges entre les cadres de base du Tibet et ceux des régions développées du pays, d'accorder une assistance technique et des conceptions avancées au Tibet. Notre mission au Tibet ne dure que trois ans, mais nous voulons y laisser notre empreinte. Et ça, ça n'a pas de prix. »

Hong Bin travaille dans le district de Tsomey de la préfecture de Lhoka du Tibet. Il doit se rendre souvent à la campagne pour faire des enquêtes sur l'enseignement local. Il s'efforce de recueillir des fonds pour les écoles locales et les aider à améliorer leurs installations rudimentaires. Ecoutons maintenant Hong Bin au micro de RCI: « En plus de l'aide financière, nous devons leur offrir une aide technique, ainsi qu'une formation gratuite pour les enseignants et les médecins locaux. Cette année, le premier contingent de médecins et d'enseignants que nous avons choisis ont déjà reçu une formation à la partie intérieure de la Chine. »

Dekji Drokar est commissaire de l'organe admistratif de la préfecture de Lhoka du Tibet. Elle nous fait part de son point de vue : « Je crois que les assistances accordées au Tibet par l'Etat et les diverses provinces, villes et régions autonomes du pays sont variées. Elles concernent non seulement le domaine financier, mais aussi le domaine technique. »

Selon cette fonctionnaire tibétaine, l'organe admistratif de la préfecture de Lhoka et les provinces du Hunan, du Hubei et de l'Anhui (au centre de la Chine) ont élaboré le projet « Shuangqian » en 1995. Durant chaque période d'assistance au Tibet, laquelle dure chacune trois ans, ces trois provinces offrent chacune 10 millions de yuans pour former 1000 spécialistes pour la préfecture de Lhoka. En 10 ans, les spécialistes qui ont reçu une formation dans la partie intérieure de la Chine sont devenus une force motrice dans l'édification de cette région.

Ces dernières années, les diverses régions du Tibet ont envoyé des personnes faire des enquêtes et des études à la partie intérieure de la Chine. Comme Li Bing, qui travaille en tant que fonctionnaire chargé des affaires du personnel. Ecoutons-le maintenant : « En plus de l'assistance matérielle et financière que la partie intérieure de la Chine nous a accordée, le plus important, c' est qu'elle nous apporte ses expériences, des idées nouvelles, des méthodes avancées de gestion. C'est cela qui a permis de changer les idées conservatrices des habitants locaux et d'ouvrir leur esprit. Nous apprenons beaucoup de choses grâce aux contacts et au travail avec des cadres d'assistance au Tibet. »

L'année dernière, avant le départ du Tibet des cadres d'assistance venus de la partie intérieure de la Chine, les habitants locaux les ont remercié en leur offrant du zanba, du thé au beurre et des oeufs. Phagpa Chozin, un fonctionnaire de la préfecture de Lhoka s'en souvient bien : « Les cadres d'assistance de la partie intérieure de la Chine au Tibet doivent surmonter beaucoup de difficultés : le froid, le manque d'oxygène, les conditions difficiles de travail et de vie, les difficultés d'accès, etc... Ils ont apporté une grande contibution à la construction économique et culturelle ainsi qu'au développement de toutes les causes sociales. Les habitants et les cadres locaux ont noué une profonde amitié avec eux. On s'est séparé à regret. »

Le gouvernement chinois continuera son travail d'assistance au Tibet dans les dix prochaines années. Les personnalités de divers milieux tibétains estiment qu'en plus du soutien financier indispensable, l'aide technique accordés de la partie intérieure de la Chine au Tibet est la priorité pour les régions du Tibet qui participent à ces programmes. Car ce qui jettera les bases les plus solides pour le développement local à long terme.