La zone d'exploitation économique et technique de Tianjin c'est plus de 3.900 entreprises issues de 65 pays et régions du monde. Le montant total des investissements a dépassé les 25 milliards de dollars américains depuis une vingtaine d'années... A ce titre, TEDA est une zone exemplaire en Chine. Mais en matière de protection environnementale aussi...
En effet, depuis sa création, TEDA a placé son développement économique sous le signe de l'optimisation des ressources et de la protection environnementale. En créant sa propre économie de recyclage et son technoparc écologique, TEDA est aujourd'hui une cité industrielle moderne qui fait la part belle à l'environnement.
Quiconque peut justement constater que cette zone industrielle est particulièrement propre et bien aménagée. Cui Guangzhi, directeur-adjoint de la Commission de gestion de TEDA, souligne que cet environnement soigné est le résultat de projets propres, peu gourmands en ressources. La zone encourage les entreprises à adopter des mesures d'économie d'énergie, ce qui a permis d'optimiser l'utilisation des énergies et des ressources et de garantir une bonne coordination entre la construction écologique et le développement économique. «L'important dans le développement économique, c'est de mettre l'accent sur la protection de l'environnement et d'éviter le gaspillage des ressources et des énergies. Donc, dès la création de notre zone, nous y avons été très attentifs. Nous n'avons pas accepté les entreprises qui consomment beaucoup et qui polluent de manière importante notre environnement. »
TEDA se consacre systématiquement à l'économie de recyclage. Elle se caractérise par une utilisation plus efficace des ressources recyclables, elle prône de faibles consommations énergétiques, des niveaux d'évacuation bas et, globalement, par une plus grande efficacité globale. Cette économie correspond bien au mode de croissance économique basé sur le principe du développement durable.
M.Cui a indiqué à notre journaliste que la zone d'exploitation de Tianjin veille à bien orienter la coopération entre ses diverses entreprises. Ainsi, le taux d'utilisation des ressources est plus élevé et l'évacuation des déchets est réduit, qui permet de réduire la pollution.
Des déchets issus des productions peuvent ainsi devenir des matières premières pour d'autres entreprises après transformation. Ce qui réduit encore les volumes de déchets industriels évacués. Toyota Motor produit chaque année 100.000 voitures à Tianjin... mais très peu de déchets industriels. En effet, ses déchets métalliques sont fondus par la Société sidérurgique Honggang, voisine de l'usine Toyota. Ces déchets transformés en lingots peuvent ainsi être réinjectés dans le processus de production automobile.
Selon les chiffres officiels, une quarantaine d'entreprises de TEDA participent à ce système de recyclage. Après plusieurs transformation, les déchets industriels sont réduits à une quantité minimale.
Yoshimura Kazuhiko, PDG-adjoint de Toyota Motor Tianjin, affirme que ce système de recyclage est une première au plan mondial. Il nous en dit plus à présent: « Nous sommes la première usine automobile du monde à recycler les matières métalliques. Concrètement, des déchets industriels sont transportés chaque jour vers l'usine voisine, spécialisée dans le recyclage des ressources. Cette entreprise les sélectionne, les traite et puis les transporte vers la fonderie Honggang. Une fois fondues et transformées, ces matières serviront à la fabrication de des pièces détachées d'automobile, nécessaires à notre production de voitures. C'est ainsi que notre système de recyclage a pris forme. »
Yamauchi Fumihiho, PDG de la fonderie Honggang, explique que l'objectif de son entreprise est d'utiliser pleinement les ressources pour protéger efficacement l'environnement. « Actuellement, toute la société met l'accent sur l'économie du recyclage. Nous récupérons tous les déchets métalliques provenant de la production de Tianjin Toyota pour les réutiliser. Par ailleurs, nous recyclons aussi nos propres déchets. »
La zone d'exploitation de Tianjin est en train d'établir et de perfectionner un système d'échanges des déchets entre les secteurs industriels d'un côté et l'activité de recyclage de l'autre. En outre, TEDA est parmi les premières zones de Chine à avoir recours à la désalinisation et à la production d'électricité à partir de matières usées.
Ainsi, des « chaînes écologiques » ont pris forme entre les diverses entreprises. La notion de déchet utlime a presque disparu ici. Tout le monde est en train de changer sa mentalité, pour exploiter pleinement les ressources et élever leur taux de recyclage.
A ce titre, TEDA est déjà un exemple. Un réseau d'échange des déchets solides industriels fonctionne efficacement aujourd'hui. Et en même temps, le gouvernement a accordé des politiques préférentielles aux entreprises qui utilisent des ressources recyclables, en les aidant à réduire les coûts de production. L'objectif est de promouvoir le développement d'un vrai technoparc écologique.
La Société Novozymes, basée au Danemark, est la plus grande entreprise mondiale de production industrielle d'enzymes. Il y a quelques années déjà, cette entreprise a créé à TEDA la Société Novozymes Chine des biotechniques.
Lin Jishang, PDG-adjoint de Novozymes Chine, signale que son entreprise a très tôt adhéré à l'économie de recyclage prônée par TEDA. Dans ce cadre, l'entreprise transforme des déchets fermentés d'organismes vivants pour produire des engrais non-polluants destinés à la lutte contre les maladie des cultures. Lin Jishang nous donne quelques détails. « Il existait un problème de traitement des résidus des organismes vivants dans les biotechniques de fermentation. C'est inévitable. Si l'on les évacue, ils deviennent inévitablement des déchets. Et on disait que ces déchets sont en fait des matières premières déposées dans un endroit inapproprié. Nous les avons passés à un traitement pour qu'ils ne soient plus nocifs. Ces déchets ont ainsi été transformés en engrais. Nous les offrons gratuitement aux agriculteurs de Tianjin. C'est notre responsabilité sociale. C'est très significatif pour nous. Nous pourrions les évacuer en respectant les normes. Mais en les tranformant en engrais pour une réutilisation dans les champs labourés, nous les avons rendus plus profitables. »
Depuis quatre ans, l'utilisation de l'eau recyclée est une autre particularité de l'économie de recyclage de TEDA. Le volume d'eau recyclée utilisée a sans cesse augmenté. L'an dernier, sur l'ensemble de la zone, on en a utilisé un million de tonnes, soit 8 fois plus que l'année précédente. Aujourd'hui, la demande en eau recyclée dépasse l'offre. Les besoins sont d'environ 20.000 tonnes par jour... c'est bien supérieur à ce que la production peut fournir. A cet égard, écoutons l'explication de Cui Guangzhi. « Nous ne pouvons pas consommer trop de ressources. Les ressources d'eau de la ville de Tianjin ne sont pas importantes. Après le traitement des eaux usées, nous avons récupéré l'eau neutre. Cette eau est non potable, mais elle peut servir au reboisement et à diverses utilisations. Aujourd'hui, dans beaucoup de bâtiments de la zone, on utilise deux systèmes de canalisations pour l'eau : pour l'eau potable, et pour l'eau non potable. »
Selon sa stratégie, la zone TEDA deviendra dans les dix ans à venir une base de production des hautes et nouvelles technologies basées sur les matières recyclées. Elle deviendra un centre de transformation et une base de transfert des fruits scientifiques et technologiques pour tout le nord de la Chine.
|